Comment expliquer le succès invasif des espèces de limace introduites?
– Dr. Angélique Dupuch et Anna Mazaleyrat (UQO)
Le but de ce projet est de déterminer les facteurs écologiques qui facilitent l’invasion des limaces non-indigènes. Au Canada il y a presque 40 espèces de limaces dont la moitié sont des espèces non indigènes. Ce projet a testé si des perturbations telle l’exploitation forestière contribuent à la prolifération des espèces envahissantes. Pour ce faire, nous avons évalué l’abondance d’une espèce de limace introduite, Arion fuscus, et celle d’espèces indigènes dans les forêts aménagées de la région de l’Outaouais. L’hypothèse est que l’exploitation forestière créerait des habitats plus propices à A. fuscus tout en diminuant la qualité de l’habitat des espèces indigènes du genre Philomycus.
Résumé des résultats:
– Les espèces identifiées à Kenauk jusqu’à maintenant sont: Pallifera dorsalis, Deroceras laeve, Philomycus carolinianus, Philomycus flexuolaris, Philomycus venustus, Philomycus togatus (indigènes), and Arion fuscus (envahissante).
– P. venustus n’a jamais été trouvé au Canada et P. carolinianus n’a jamais été trouvé au Québec (à notre connaissance) et est répertorié comme menacé par le COSEPAC.
– Comme prévu, A. fuscus était plus abondant dans les zones exploitées que dans les peuplements matures, tandis que l’inverse a été observé pour les espèces de Philomycus. Cela suggère que l’exploitation forestière facilite l’invasion des espèces de limaces introduites, mais elle nuit aux limaces indigènes.
Résultats à venir